Alexandra TAVERNIER : "Pourquoi j'ai choisi le marteau"
MISE A JOUR:
S'il est une athlète à qui on n'a pas besoin de chanter "Si j'avais un marteau", c'est bien Alexandra TAVERNIER.
La nouvelle vice-championne européenne de la discipline en a un et elle sait comment le lancer plus haut, plus loin, plus fort.
La preuve! Elle vient de battre le record de France de Manuella MONTEBRUN de 12 cms avec un jet à 74,78 mètres balancé dès son premier lancer dimanche soir dans le stade mythique de Berlin.
Evidemment que cela a interpelé votre blogueur qui a eu l'occasion d'interviewer Alexandra à l'aéroport TXL de Berlin avant de rentrer en France dans le même avion qu'une bonne partie de la délégation française.
L'interview-express (photo Alain NAUDIN)
- Etre en tête d'un concours avec le gratin des lanceuses européennes, c'est jubilatoire, non?
- Je suis encore dans l'euphorie. Je vis et je savoure le moment présent suite à ce concours et à ce premier jet phénoménal avec la première place du concours pendant un bon moment.
- L'avenir vous appartient: 24 ans, c'est jeune pour une lanceuse et vous avez bien d'autres plans dans le manche?
- Mon titre de championne du monde juniors il y a trois ans montre que j'ai eu une carrière précoce et qu'il a fallu la digérer. Je compte bien encore progresser et focaliser l'attention sur les lancers qui sont souvent les grands oubliés de l'athlé.
- Pourquoi justement avoir choisi le marteau?
- C'est simple, très simple. J'étais trop petite pour le disque, je n'avais pas assez d'épaule pour le javelot, je n'étais pas assez tonique pour le poids. Il me restait quoi? le marteau...
Et il m'a fallu un peu plus de deux ans pour franchir les étapes et pour arriver au top avec le titre mondial chez les juniors. Quand on est motivée, on peut apprendre vite. Très vite!
Il ne restait plus à votre blogueur-speaker des Highland Games qu'à vanter à Alexandra les richesses des Jeux écossais et à lui signaler que, comme les perchistes, elle pouvait dire Merci aux Highland Games.
Un marteau olympique emprunté aux Highland Games
C'est en effet à l'expo universelle de Paris en 1890 que Coubertin a découvert une exhibition de Highland Games.
Il a donc "emprunté" plusieurs épreuves pour ses Jeux modernes lancés à Athènes en 1896: il a transformé le lancer de pierre en lancer de poids plus facile à calibrer, il a remplacé le manche du marteau par une chaîne et il a fait de la perche un saut en hauteur plutôt qu'un saut en longueur.
En rajoutant ces disciplines aux courses courtes et longues, au lancers de disque et au saut en longueur qui faisaient partie des épreuves aux Jeux de l'antiquité, il a fait naître l'athlétisme moderne au coeur de l'Olympisme.
Alexandra ne le savait pas, mais elle sait désormais ce que son sport doit aux Highland Games!
Alexandra de l'athlé aux Highlands?
On peut rêver qu'un jour, elle vienne lancer lors de nos épreuves de Highland Games en France.
Pourquoi pas à Bressuire en juin même si c'est difficile car c'est la pleine saison d'athlétisme?
Ou pourquoi pas à Luzarches lors des Highland Games de septembre?
Entre le marteau avec chaîne de l'athlé et le marteau avec manche en bois des Jeux écossais, il y a quand même un air de ressemblance...
N'est-ce pas, Pierre de Coubertin?
Alain CADU
Dessin: KAYO pour "Les Géants d'Olympie"
ACTU: Quand d'autres marteaux se pointent...
A RETROUVER SUR LE BLOG:
Des Highland Games à l'athlé, de l'athlé aux Highland Games
http://highlandgames.canalblog.com/archives/2015/06/04/32168873.html
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