Comme vache qui pisse, comme Highland qui nage...
A Bressuire, comme partout en France, il pleut ces temps-ci comme vache qui pisse..
Ou comme on dit cheu nous: "o cheut do boeufs les cornes en bas!"
Pas étonnant dans ces conditions qu'on ait vu passer nos vaches Highlands emportées par le flots entre les serres de la route du Golf et le bas du Verger Beau. (photo Julien FAGNON)
Un parcours de plus de deux cent mètres qu'elles ont bouclé d'un seul élan!
Que dis-je? D'une seule traite!
De mal en pis
Pour survivre, il ne restaient plus à nos trois vaches écossaises pourtant sans masque ni tuba qu'à appliquer la devise: "Tais-toi et nage!"
Il faut bien admettre qu'avec les pluies torrentielles, la situation de nos vaches est allée de mal en pis.
Et ce n'est pas un point de bétail....
Pensionnaires incontournables des abords de notre château quasi-millénaire,elles se sont retrouvées prisonnières des eaux comme en février 2014 (photo du blogueur)
Heureusement, par sécurité, on les avait délocalisées cette année du côté de la route de Voultegon entre la déchetterie et les serres municipales où normalement elles avaient plus à craindre les balles des golfeurs voisins que les grêlons des averses incessantes.
N'allez surtout pas croire que l'odyssée des vaches Highlands les a menées sur plus de deux bornes des pâturages du château jusqu'au pont d'Ouit!
Les flots les ont envoyées paître, bien sûr..(photo Julien FAGNON)
Mais sur quelque 200 mètres! Pas sur deux kilomètres!
Contrairement à la sardine qui bouche le port de Marseille, les vaches des Highlands n'ont pas bloqué le pont d'Ouit après un périple interminable.
Les Highlands ne sont que des vaches de cours d'eau, pas encore des chevaux de rivières comme les hippopotames
Pourtant réputées avares de leurs efforts, les vaches écossaises n'ont pas lésiné sur la dépense.
Alors réjouissons-nous: elles ont tout juste sauvé leur peau en prenant le taureau par les cornes et un bain forcé dans les remous du Dolo (photo Julien FAGNON).
En guise de pâturage, il n'y avait en ce jour de déluge rien que de l'eau, rien que Dolo!
Emportées par la houle
Est-ce que leur odyssée marine sous le pont d'Ouit les rendra aussi célèbres que la ritournelle "Sous les ponts de Paris"?
Il est encore trop tôt pour le dire..
Emportées par la houle, elle ont refusé de se livrer en pâture à la presse aussi déchaînée que les éléments.
Mais, fidèles à la devise bovine, elles ont confié au blogueur qui sait très bien qu'elles répondent à la traite du client: "Rien ne sert de mourir, il faut partir à point"
Une croisière bien peu paisible
Il est sûr que pendant quelques jours, faute d'herbe bien sèche, elle ne paîtront plus à défaut de se la péter.
Ce sera sans doute pour la plus grande joie des écolos toujours en quête de CO2 superflu!
Aux dernières nouvelles, nos Highlands amphibies allaient bien.
Il reste aux bressuirais le plaisir des futures retrouvailles bucoliques aux abords du château comme au bon vieux temps!
Il faudra espérer alors qu'elles ne rumineront plus sur leur mésaventure (photo du blogueur).
Alors, avec leur humour so Scottish, vous pourrez être sûrs qu'elles ne s'offusqueront pas si vous leur demandez:
"Alors, les Highlands, quel bovin vous amène?"
Alain CADU
Un grand merci à Julien FAGNON, au plus près de l'action comme bénévole fidèle etcomme photographe occasionnel