Portrait : le rêve américain de Gillian Kara
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Gillian KARA, la Bockeuse de 27 ans, est aujourd'hui la figure de proue des lanceurs bressuirais. Elle a terminé sa saison 2024 avec une belle 9eme place aux Mondiaux dans l'Oklahoma et sort réconfortée de cette belle performance :
"C’est vrai qu’en seulement quatre ans de compétition si on enlève les années Covid et mon année à Limoges, je n’aurais jamais pu rêver d’une telle progression. Je le dois sans doute à ma force naturelle."
Il lui a également fallu beaucoup de travail en peu de temps pour progresser et améliorer le geste technique. Mais elle estime que tout cela est dû à son excellente intégration au sein du club des Bockers où elle lance sans complexes aux côtés des hommes :
" Bien sûr, j'ai eu la chance de baigner dans un environnement favorable. L’AJEF et les Bockers m’ont beaucoup aidée et je ne les remercierai jamais assez pour leurs encouragements et pour leur soutien indéfectible".
Des Américains qui se mettent en "cinquante"
Aujourd'hui, Gillian ne se contente plus de détenir tous les records français. Depuis quelque temps déjà, elle mise sur l'international. Ses qualités naturelles et le soutien sans faille de l'AJEF lui ont sans doute permis de progresser jusqu'à atteindre son rêve américain à l'occasion des championnats du monde en Oklahoma où elle a réussi à terminer neuvième dans une compétition relevée face à 10 autres lanceuses internationales beaucoup plus aguerries.
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Ce résultat de 9e / 11 est inespéré car je ne comptais pas laisser derrière moi deux concurrentes. En fait, je craignais bien de finir dernière de ce concours. Mais la fatigue de mon long périple Nantes-Paris-Atlanta-Tulsa a vite été effacée par la stimulation de la compétition. Ce trop bref séjour sur place a été intense avec huit lancers au menu en deux jours, ce qui correspond à trois de plus que lors de la plupart de nos compétitions.
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Francis Brebner au micro, puis de droite à gauche Gillian et les autres concurrentes.
L'ambiance américaine a été une révélation pour elle : les Américains lui ont ouvert les bras et se sont mis en « cinquante » pour lui faciliter la vie. Gillian admet volontiers que cela l’a motivée au maximum à porter au plus haut les couleurs françaises.
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Encore loin du podium mondial
Gillian va profiter de cette expérience qui va lui donner des repères pour les prochains championnats du monde en 2025. Ils auront lieu sans doute en Norvège et notre fer-de-lance bressuiraise espère bien faire mieux encore à cette occasion.
Mais elle reste très claire sur ses limites "le podium n'est pas pour moi. Je suis encore trop loin des meilleures"
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Mais elle sait très bien où elle veut aller sans se poser la question essentielle en période d'Halloween :
"Où vais-je? Où lance-je? Ou cours-je"
Gillian sait très bien où ses lancers, à Bressuire (photo AJEF) ou ailleurs, vont la mener en 2025 : vers un nouveau championnat du monde.
Une compétition comme les Mondiaux où il faut retourner des troncs d'arbres a forcement un petit goût de retournez-y.
Dans ces concours où il faut propulser poids, pierres et marteaux plus haut, plus vite, plus loin, il ne lui viendra jamais à l'esprit de dire:
"Les Mondiaux, je m'en balance."
Alain
Le Courrier de l'Ouest du vendredi 1er novembre (extrait)
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