Château : la flamme, côté Highland Games
Peu sans doute dans la caravane ou dans l'accompagnement de la flamme olympique de passage à Bressuire dimanche savent ce que les Jeux modernes du baron de Coubertin qui paradaient en ville pour mener la flamme jusqu'à Paris doivent aux Highland Games.
Ils lui doivent, entre autres, l'épreuve de lancer du poids et celle du lancer de marteau. C'est pourquoi devant le château deux Bockers avaient à cœur de leur rappeler cette paternité trop souvent ignorée.
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C'est à 10h32 devant la porte du château, que deux porteuses de flamme au petit trot se sont passées le relais pour transmettre ce symbole de l'olympique moderne inauguré aux Jeux de Berlin en 1936.
Dans une chorégraphie solidement encadrée par des escortes pléthoriques à pied, en vélo, en triporteur, en voiture et même en trottinette électrique, les relayeuses et les éclaireurs ont fait le show dans un froid quasi automnal.
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Pour les saluer à deux semaines des Highland Games des 15 et 16 juin, l'état-major des Highland Games et les Bockers avaient mis de la couleur olympique sur l'espace Francis Saunier devant le majestueux château qui accueillera les championnats du monde mixtes par nation.
A grand renfort de T-shirts portés par les bénévoles lors des différentes éditions des Jeux écossais, les acteurs des jeux d’Écosse s'y sont pris à deux fois pour rendre hommage aux couleurs des J.O. modernes
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Comme il y avait des retardataires,ils ont fait "Cheeeeese" une seconde fois, comme s'ils avaient droit à un second essai plus étoffé pendant le passage de la flamme.
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Pour les accompagner, les sonneurs de cornemuse du Continental Caledonia pipe-band remplaçaient les trompettes des Jeux antiques qui annonçaient les compétitions sur le stade d'Olympie.
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La flamme est passée devant le château comme ailleurs en ville mais, pour certains, la ferveur était éteinte et on entendait ici ou là des regrets sur l'air de "Tout ça pour ça" ou encore "Le passage du tour de France, c'était mieux"
Au nom du père, du fils et du saint Esprit olympique
L'esprit olympique, racheté par les sponsors et alourdi par une garde rapprochée surabondante, était absent pour les amateurs de sport, notamment les puristes de l'athlétisme ou les amoureux du beau geste.
Et la chenille géante, fût-elle cheu-cheu ou neu-neu, annoncée à Malabry pour conclure la fête n'était pas de nature à les réconforter.
Les empereurs romains offraient du pain et des Jeux. A Bressuire, c'était du pain et des cheu-cheu.
Esprit olympique es-tu là ? Manifestement, pour un certain nombre d'adeptes de l'Olympisme, il était aux abonnés absents et il n'y avait guère de raisons de s'enflammer devant un tel déploiement.
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Show devant, froid dedans
De la chenille neuneu à l'envol du papillon olympique, l'esprit n'avait guère de raison de souffler...
Il est vrai qu'entre le majestueux allumage de la flamme à Olympie et l'allumage de la vasque marseillaise par l'encapuché Jul, le champion du 110 mètres rap confondant le bronze et le platine olympique, l'esprit olympique avait soufflé le chaud et l'effroi.
Avec le défilé formaté de la flamme, à Bressuire comme ailleurs, on semble loin de l'idéal olympique prôné par Coubertin.
C'était plutôt "show devant, froid dedans" quand la flamme a quitté le château pour poursuivre sa route bressuiraise avant de rejoindre son fourgon olympique la menant jusqu'à Parthenay.
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Heureusement, il restera en juillet et août, les athlètes du monde entier pour nous enflammer....
Texte et photos : Alain Cadu